Le projet de notre ONG fait écho et est d'autant plus pertinent par les résultats des différentes études qui statuent sur :
L'avenir et le développement du pays devront-être porté par sa jeunesse.
Le constat est là et les besoins parlent d'eux-mêmes.
Le projet d'Y-Voir & Sourire est de venir soutenir les politiques publiques afin de donner une seconde chance à cette jeunesse délaissée.
En effet, la population ivoirienne est constituée en majorité de jeunes. 77,7% de la population ont entre zéro et 35 ans, avec 36,2% dont l’âge oscille entre 15 et 34 ans. Au moins 25 % des jeunes actifs de moins de 35 ans sont sans emploi ou ont des emplois précaires. Face à la conjoncture économique, au marché de l’emploi, et au tissu social auquel ils appartiennent, les jeunes se voient livrer à eux-mêmes. Face à ces constats, le gouvernement ivoirien a mis en place en 2012 un Plan National de Développement (PND), une « feuille de route » qui définit la formation et l’insertion des jeunes comme priorités. Le présent projet veut apporter sa contribution à ce plan en ciblant plus particulièrement les adolescents et les jeunes à Risques. Ceux-ci sont marginalisés et s’enlisent dans l’autodestruction physique et psychique, en constituant un danger pour la société aussi longtemps qu’ils ne sont pris en charge par aucun mécanisme d’insertion social et économique.
Si la délinquance juvénile connait un pic vers l’âge de 15-16 ans, la part des mineurs délinquants âgés de moins de 15 ans dans l’ensemble des mineurs n’a cessé d’augmenter ces dernières années pour atteindre aujourd’hui presque 25%. Au cours de ces vingt dernières années, la part des mineurs dans la délinquance a significativement augmenté. Si les chiffres connus à travers les statistiques de police ne constituent pas un reflet exact de la réalité (infractions non élucidées, pas de dépôt de plaintes…) le constat reste alarmant. Selon une étude de l’Institut national de la statistique (INS) publiée en 2012, le nombre de mineurs incriminés dans la délinquance et la criminalité a crue de presque 70% en 10 ans. Si les cambriolages, vols de voitures et de deux roues sont restés quasi stables, les crimes et délits contre des personnes (7.2% en 1990, 14.8% en 2012), les usages de stupéfiants (7.1% en 1990, 16.02% en 2012) et les « outrages et violences à personnes dépositaires de l’autorité publiques » constituent les principales hausses. Les vols avec violence sans armes à feux sont passés de 31.4% en 1990 à 47.1% en 2012. Phénomène nouveau et grandissant, la part des filles parmi les mineurs délinquants a augmenté depuis 1996, passant de 9.9% à 15.5% selon les chiffres de la police et de la gendarmerie.
Les agressions perpétrées par les « microbes » se sont multipliées à Abidjan en créant la psychose et le sentiment d’insécurité au sein de la population. Plus d’un millier de nouveaux policiers ont été mobilisés pour les traquer dans les différents quartiers d’Abidjan. Ces gangs de jeunes délinquants dont l’âge varie entre 12 et 18 ans que l’on considère comme un "produit" de la violence postélectorale est le signe d’un déficit du système éducatif et de prise en charge de la jeunesse ivoirienne. Plusieurs enfants et adolescents sont éjectés du système éducatif sans toutefois bénéficier d’un encadrement pour leur insertion socio-économique.
En Côte d’Ivoire, 53 % de la population de plus de 15 ans est analphabète, environ 70% d’une classe d’âge est inscrite au primaire (seulement 46% achève le cycle), 34% au collège et 15% au lycée. L’enseignement technique et professionnel, sous-équipé, n’offre que 78.000 places. La pauvreté et le désengagement des parents contribuent à accroître le danger que peuvent représenter des enfants, adolescents et jeunes adultes, livrés à eux-mêmes, sans un minimum d’éducation, ni de perspective d’insertion professionnelle.
Le constat est là, les besoins parlent d’eux-mêmes. Le projet viendra alors soutenir partiellement les politiques publiques mises en place par le gouvernement pour venir à bout du problème de « l’insertion des jeunes ». Plus encore, ce projet apportera un accompagnement psychologique à ces jeunes, qui ont depuis bien longtemps pour certains, rompu avec les normes de la société. Le projet permettra aux jeunes à Risques via leur leur insertion socio-économique de retrouver « leur dignité humaine », car ceux-ci par l’exclusion sociale, avaient perdu toute considération aux yeux de la société. Le projet viendra également pallier la situation « des jeunes sans formations, ni métiers » ; car chaque jeune qui intègre le programme sera accompagné en vue de son insertion Socio-économique. C’est ainsi que des ateliers en pâtisserie, menuiserie, couture… seront conduits pour assurer cette effectivité, tout en évitant tout sentiment d’avilissement. Tout en se positionnant en aval des centres officiels de correction et d’encadrement tels que le CRFLCD de Grand Bassam, le centre de détention des mineurs de la MACA, et l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro.
Enfin, Le projet viendra mettre un frein à la situation d’indigence des jeunes à Risques, car ceux-ci pourront subvenir à leur besoin grâce aux formations reçues et métiers appris. Ce qui conduira à leur développement socio-économique. Ceci permettra également à cette jeunesse, de s’éloigner de la consommation des produits toxiques et substances illicites (drogues, alcool…) qui tendent à les détruire physiquement et mentalement. Le projet par l’action visant à aider des personnes à Risques ne se veut plus seulement normatif. Le travail consistera à faire réfléchir les gens sur leurs possibilités de faire coïncider leurs ressources et leurs potentialités avec leurs rêves. Le projet sonnera comme un souffle nouveau à cette jeunesse ivoirienne en quête d’épanouissement social et économique.